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Tabata – Musculation à haute intensité

Une stratégie efficace pour renforcer la force et l’endurance

Le renforcement musculaire pour lutter contre la faiblesse musculaire

Dans le cadre de la paralysie cérébrale, la faiblesse musculaire a plusieurs origines . La fonction pathologique de l’unité motrice, les co-contractions agoniste-antagonistes, l’hyperrésistance, la modification histologique de l’unité musculaire engendrent en effet toutes un déficit de production de force. Le renforcement musculaire (ou musculation) peut être une solution pertinente et efficace pour lutter contre cette faiblesse musculaire. Cela permet d’éviter l’installation d’un cercle vicieux (La faiblesse musculaire conduit à une fonction et une participation limitée, ce qui entretient un muscle faible et fatigable). Elle n’augmente pas la spasticité.

Valider scientifiquement l’approche

David GUEDIN est kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation du handicap moteur depuis 23 ans et formateur à l’Institut Motricité Cérébrale depuis 13 ans. Il utilise principalement la musculation à haute intensité pour accompagner ses jeunes patients.

En 2017-2018, il a réalisé un mémoire de recherche en Master 2 Activité Physique Adapté pour valider scientifiquement son approche. L’étude sur des sujets atteints de paralysie cérébrale montre l’efficacité de courts protocoles de musculation à haute intensité. « Vingt minutes de renforcement musculaire à haute intensité, deux fois par semaine, sans contrainte de dispositif, se révèlent être une stratégie efficace et réaliste pour améliorer la force, l’endurance, la fonction motrice, et la qualité de vie » (référence : Musculation à haute intensité et paralysie cérébrale : utopie ou révolution ? David GUEDIN et Jérémie Gaveau).

Qu’est-ce que la musculation à haute intensité ?

Ce sont tout à la fois :

  • Des exercices de musculation (ou renforcement musculaire) bien choisis et adaptés au potentiel moteur du jeune ou de l’adulte atteint de paralysie cérébrale,
  • De protocoles de musculation conçus pour atteindre de la haute intensité. Celle-ci dépend du degré d’effort, c’est-à-dire du rythme cardiaque compris entre 70 et 90% de la fréquence cardiaque maximum, de l’essoufflement, de la présence de transpiration, et de son placement sur l’échelle de Borg supérieur à 13-14 (ressenti de l’effort).
  • Des exercices intenses de très courte durée dans des séances de 20 à 30 mn maximum deux fois par semaine.

Pour visualiser ce type de rééducation, nous vous conseillons de vous rendre sur la chaîne YouTube de David GUEDIN :

https://www.youtube.com/channel/UC4r3ATO-8ySY1KuV15pzmFA

Une stratégie efficace et réaliste pour améliorer la fonction motrice

Cet entrainement de musculation à haute intensité a de nombreuses plus-values dans le cadre de la rééducation des personnes atteintes de paralysie cérébrale :

  • Amélioration de la force et de l’endurance musculaire,
  • Entretien de la souplesse si les mouvements de musculation sont réalisés dans toute l’amplitude,
  • Amélioration des facteurs cardio-vasculaires qui permettent notamment de lutter contre les effets délétères de la sédentarité,
  • Amélioration de l’indépendance fonctionnelle grâce à l’amélioration des capacités de transferts, voire de marche,
  • Meilleure régulation du poids, et parfois perte de poids,
  • Amélioration de l’estime de soi (par le développement de l’autonomie mais aussi parce que l’on se sent mieux dans son corps),
  • Amélioration des fonctions cognitives : la musculation rend intelligent ! Les bénéfices cognitifs et les apprentissages ont été montrés.
  • Amélioration de la qualité des vies des personnes atteintes de paralysie cérébrale et de leur entourage, liée notamment aux transferts qui sont réalisés plus facilement, voire de façon indépendante.

En résumé, ces protocoles de musculation à haute intensité ont de nombreuses plus-values physiologiques et psychologiques. Ce type de rééducation n’a pas besoin de beaucoup d’espace (2-3 m2), ni de matériel spécifique. Et il présente également l’avantage de prendre très peu de temps.

Des protocoles variés

Les protocoles, variés, évitent la lassitude. Parmi ces protocoles, on peut citer le protocole TABATA par exemple, l’un des plus connus, mais il en existe beaucoup d’autres très intéressants aussi pour optimiser les performances.

Un point de vigilance à connaître avant de se lancer

La réglementation française obligent les kinésithérapeutes à faire le premier bilan en présentiel. Ensuite seulement, la télé-rééducation est possible. Un accompagnement à travers des visioconférences peut en effet être proposé, seul ou en petit groupe. Elle limite les contraintes de déplacements pour les familles et pour l’entrainement collectif apporte la motivation du groupe.

Vous pouvez vous adresser à un kinésithérapeute en libéral et celui-ci peut prendre attache auprès de M. Guédin qui répondra à ses questions.

 

La musculation est donc un excellent relais à la rééducation conventionnelle. Pour plus de renseignements https://www.institutmc.org/formations-en-etablissement/place-de-la-musculation-dans-la-prise-en-charge-de-la-paralysie-cerebrale