Avec l’aimable collaboration de Charlyne Dewime, psychologue spécialisée en neuropsychologie et formée en thérapies cognitivo-comportementales (Centre NeuroDeva) et du Dr Lucie Hertz-Pannier (INSERM U1141, Robert-Debré, Paris et Neurospin, CEA)
Les troubles du neurodéveloppement regroupent l’ensemble des anomalies de structure ou de fonctionnement cérébral survenant sur un cerveau en développement. Ils peuvent être responsables de difficultés ou de troubles lors de l’exécution d’une tâche; ils sont caractérisés par des déficits du développement qui entraînent une altération du fonctionnement personnel, social, scolaire ou professionnel. Ils touchent donc le fonctionnement cérébral et les manifestations d’origine cérébrale.
Le site handicap.gouv.fr définit le neurodéveloppement comme « L’ensemble des mécanismes qui, dès le plus jeune âge, et même avant la naissance, structure la mise en place des réseaux du cerveau impliqués dans la motricité, la vision, l’audition, le langage ou les interactions sociales. Quand le fonctionnement d’un ou plusieurs de ces réseaux est altéré, certains troubles peuvent apparaître : troubles du langage, troubles des apprentissages, difficultés à communiquer ou à interagir avec l’entourage ».
Ce trouble résulte du constat de déficits dans les fonctions comme le raisonnement, la résolution de problèmes, la planification, la pensée abstraite, le jugement, l’apprentissage académique, l’apprentissage par l’expérience et la compréhension pratique.
Ils incluent le trouble du langage, le trouble de la phonation, le trouble de la communication sociale et le trouble de la fluidité verbale apparaissant durant l’enfance (bégaiement). Les trois premiers troubles sont caractérisés respectivement par des déficits dans le développement et l’utilisation du langage, de la parole et de la communication sociale. Le trouble de la fluidité verbale apparaissant durant l’enfance est caractérisé par des perturbations de la fluidité normale de l’articulation de la parole, avec la répétition de sons ou de syllabes, la prolongation de consonnes ou de voyelles et des mots qui sont hachés, bloqués ou bien produits avec un excès de tension physique.
Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est caractérisé par la présence de trois symptômes : un déficit de l’attention, une hyperactivité et une impulsivité.
Ils comprennent :
Chez ces enfants, l’acquisition et l’exécution des compétences sont nettement inférieures au niveau escompté pour l’âge chronologique du sujet au regard des opportunités d’apprendre et d’utiliser ces compétences, et ce malgré l’absence de déficit neurologique ou sensoriel et de déficience intellectuelle.
Le trouble du spectre de l’autisme est caractérisé par l’association de déficits persistants de la communication sociale, c’est à dire visant à entrer en relation avec d’autres personnes, et de comportements et intérêts restreints et répétitifs, l’ensemble étant accompagné ou non d’une déficience intellectuelle. Ces troubles apparaissent précocement pendant l’enfance.
On observe notamment des déficits dans les domaines de la réciprocité sociale, des comportements de communication non verbale utilisés au cours des interactions sociales, et des déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations.
Les comportements et intérêts restreints et répétitifs se manifestent par des actions, des sons, stimulations, des productions verbales et des intérêts d’intensité et de fréquence inhabituelle. Il s’y associe aussi des particularités sensorielles (de type hypersensibilité aux bruits, par exemple), entrainant bien souvent une adaptation des comportements.
Aujourd’hui l’autisme est décrit comme un spectre avec des situations cliniques très variables en fonction du niveau intellectuel ainsi que du degré d’autonomie.
Ces troubles comprennent :
Chez ces enfants, l’acquisition et l’exécution de bonnes compétences de coordination motrice sont nettement inférieures au niveau escompté pour l’âge chronologique du sujet au regard des opportunités d’apprendre et d’utiliser ces compétences, et ce malgré l’absence de déficit moteur.
Les difficultés se traduisent par de la maladresse (p. ex. laisser échapper ou heurter des objets), ainsi que de la lenteur et de l’imprécision dans la réalisation de tâches motrices (p. ex. faire ses lacets, boutonner son manteau, attraper un objet, utiliser des ciseaux ou des couverts, écrire à la main, faire du vélo ou participer à des sports).