La déficience intellectuelle, ou trouble de l’efficience intellectuelle, apparaît avant l’âge de 18 ans et se caractérise par un fonctionnement cognitif global inférieur à la moyenne. Le déficit intellectuel se manifeste de différentes façons et à des niveaux d’intensité variés. Il revêt plusieurs formes et crée des cas multiples aux différents besoins d’accompagnement.
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) définit la déficience mentale selon trois éléments clés.
Il s’agit d’un ensemble de déficiences affectant le fonctionnement cognitif général, tel que la perception, la mémoire, le raisonnement ou le jugement. Elles sont dues à des dysfonctionnements et des anomalies sur le système nerveux central.
Les personnes atteintes de déficience intellectuelle présentent des difficultés dans les « habiletés conceptuelles, sociales et pratiques. » Cela signifie que la communication ordinaire, les tâches de la vie courante ou les aptitudes scolaires se montrent plus complexes à appréhender.
Pour ne pas confondre la déficience intellectuelle avec d’autres retards mentaux apparaissant au cours de la vie, l’OMS insiste sur le fait que les symptômes doivent être dépistés et le diagnostic posé avant l’âge de 18 ans. Les déficiences intellectuelles sont le résultat d’anomalies cérébrales survenues avant ou juste après la naissance. Cet indice permet de la distinguer des autres déficiences mentales dues à une dégénérescence cognitive liée à la diminution des capacités mentales.
La déficience intellectuelle rend plus difficile l’appréhension d’une vie quotidienne ordinaire. D’après l’OMS toujours, il existe quatre niveaux d’atteinte différents selon des scores de QI obtenus au cours des tests comme le WISC-IV, WPPSI-III ou le WAIS-IV. Ils vont ainsi de léger, moyen, grave à profond.
Au-delà des résultats liés au quotient intellectuel, la définition de la déficience intellectuelle englobe désormais les capacités d’autonomie et d’interaction avec l’environnement. C’est pour cela que l’OMS parle d’habilités et des capacités d’adaptation dans la perception des tâches du quotidien et dans la capacité de communication.
La déficience intellectuelle trouve ses origines dans des causes multiples. Cependant, il reste compliqué dans la plupart des cas d’en établir l’origine.
Les anomalies ou les mutations chromosomiques, comme le syndrome de Down, la Trisomie 21 ou le syndrome de l’X fragile sont à l’origine de cas de déficience mentale. La phénylcétonurie (PCU) est une maladie héréditaire qui peut détériorer le cerveau si elle n’est pas traitée rapidement. D’autres syndromes génétiques plus rares, comme le syndrome de Williams ou le syndrome de Rett sont également à l’origine d’un handicap mental.
L’apparition d’un déficit intellectuel chez un enfant trouve ses origines au cours de la grossesse. Des maladies contractées par la mère (comme la toxoplasmose) ou une exposition aux drogues ou à l’alcool impactent le développement du fœtus, dont son cerveau. Un manque d’oxygénation ou une mauvaise irrigation sanguine peuvent aussi créer des lésions cérébrales, faisant ainsi apparaître chez l’enfant des capacités intellectuelles déficientes.
La prématurité, ou le faible poids à la naissance, peuvent également causer des dommages sur le cerveau du bébé et engendrer un handicap intellectuel. D’autres causes, comme l’anoxie néonatale (un manque d’oxygène) causée notamment par le cordon ombilical enroulé autour du cou peut occasionner des lésions cérébrales.
Après la naissance, un enfant peut déclarer des infections graves, comme une méningite ou une encéphalite. Les traumatismes crâniens, dus à des accidents ou de mauvais traitements, occasionnent des dégâts irréversibles sur le cerveau. À ce moment de son existence, un enfant peut être atteint de maladies ou des incidents graves impactant durablement ses capacités cognitives.
Des crises épileptiques sévères et récurrentes peuvent également endommager le cerveau et impacter le développement intellectuel de l’enfant ou de l’adolescent.
La déficience intellectuelle revêt différentes formes chez les personnes atteintes. Chaque cas présente des particularités dans leur handicap mental et peut également connaître des troubles associés.
La Trisomie 21 est une anomalie chromosomique associée le plus couramment à la déficience intellectuelle. Généralement, pour les personnes trisomiques, le retard intellectuel est jugé comme léger ou modéré. Un accompagnement adapté et un suivi individualisé contribuent au développement de l’autonomie et favorisent l’insertion scolaire et sociale puis professionnelle pour les adultes.
La paralysie cérébrale est causée par des lésions au cerveau, apparues avant, pendant ou après la naissance de l’enfant. Selon son degré de gravité, elle cause une déficience intellectuelle d’intensité variée et peut impacter d’autres aspects cognitifs, comme des troubles du comportement, des troubles des apprentissages, moteurs, etc. La paralysie cérébrale et ses multiples troubles associés nécessitent chez l’enfant un accompagnement précoce. Ainsi, l’enfant développe ses capacités et peut, selon ses possibilités, acquérir de l’autonomie et une meilleure qualité de vie.
Le syndrome de l’X fragile est une mutation du chromosome X. Cette maladie génétique, touchant plus souvent les garçons que les filles, implique une déficience intellectuelle sévère ou grave. D’autres troubles viennent s’ajouter, comme des troubles du comportement ou des troubles du spectre autistique. Les conséquences de cette maladie varient des personnes à une autre.
Exposé à l’alcool pendant la grossesse, l’enfant peut déclarer un syndrome d’alcoolisation fœtale. L’alcool impacte directement le développement du cerveau, et peut entraîner des cas de déficience intellectuelle. Les enfants atteints de ce syndrome présentent des troubles associés variés. Outre les retards cognitifs modérés ou sévères, ils rencontrent des difficultés dans les apprentissages et des troubles dans leur comportement.
La diversité des situations dues à la déficience mentale implique un accompagnement individualisé. L’association Envoludia, créée par des parents en manque de solutions dans le suivi de leurs enfants souffrants de paralysie cérébrale, a mis en place de multiples dispositifs et accueils pour répondre à des besoins spécifiques.
L’objectif de l’association est d’aider les personnes ayant une déficience intellectuelle, enfant ou adulte, à développer leur autonomie et à améliorer leur qualité de vie. Après le diagnostic réalisé par des professionnels de la santé et du paramédical, les enfants reçoivent un suivi pluridisciplinaire. Ce suivi correspond aux besoins spécifiques de chacun.
L’équipe Envoludia accompagne les enfants, les adolescents et les adultes dans des établissements spécialisés ou à la maison. Toutes les actions mises en place, des soins médicaux et paramédicaux aux activités de loisirs, sont dédiées au développement des capacités de chacun. Dans certains cas, l’insertion scolaire est encouragée et accompagnée par des éducateurs et les établissements scolaires.
Envoludia apporte également aux parents et proches un soutien psychologique et administratif. Des moments de répit sont organisés avec une prise en charge complète de l’enfant ou de l’adulte, pour permettre aux familles de prendre soin d’elles, de se ressourcer et de revenir prêtes à relever les défis quotidiens liés aux handicaps.
Pour accompagner au mieux les personnes en situation de déficience mentale, nous proposons également des formations pour améliorer les interactions et les approches éducatives. L’association met en place différentes stratégies et dispositifs pour améliorer le quotidien de chacun.