Mise en ligne le 9 juin 2021
Décoration vintage et épurée, en-cas faits maison, pâtisserie sans gluten… A première vue, rien de détonnant ni de différent avec les autres coffee shop et restaurants du quartier de l’Opéra, en plein cœur de Paris.
Mais la particularité du Café Joyeux réside dans ses employés. Il emploie une vingtaine de personnes handicapées en cuisine comme en salle, elles souffrent de troubles mentaux et cognitifs, notamment de trisomie ou d’autisme. Une manière de leur redonner confiance en elles et de changer le regard sur le handicap mental. Trouver un travail, a fortiori en CDI, est chose rare, on sait que 90% des personnes souffrant d’un handicap mental sont sans emploi.
Quelques ajustements ont dû être mis en place pour faciliter le travail des uns et des autres. En salle, le service est simplifié par un système de repérage ludique, chaque consommateur récupère un « ticket-cube » – une sorte de gros Lego de couleur – après sa commande qui permet aux serveurs handicapés d’associer plus facilement une commande à une table. Le temps de travail est également adapté en fonction des pathologies des employés.
Le premier Café Joyeux avait vu le jour fin 2017 à Rennes avant d’importer le concept à Paris fin mars. Lille, Bordeaux et Lyon pourraient rapidement suivre le pas. 100% des dividendes sont reversés à des actions caritatives, via la fondation Emeraude Solidaire, son seul actionnaire.